Les villes et villages
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Onimi
Altyr
Elros3112
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Les villes et villages
Alesbourg (ville portuaire à l'est de la baie):
Carrefour commerciale du royaume et ancien siège du pouvoir impérial pendant la période du siège impérial.
Seigneurs : Les Montroise
Blason : Épée brisée blanche sur rouge et noir
Devise officielle : Il n'y a que le premier pas qui coûte.
Devise populaire : Par l'or, non par le fer.
Verterive (village forestier au sud-est)
Village de bûcherons et de chasseurs.
Seigneurs : Les Cuilleux
Blason :Croisement en forme de "x" d'une épée à gauche et une plume à écrire à droite
Devise officielle :À la vertu, il n’est pas d’obstacle.
Devise populaire :Avec l’aide des dieux.
Village de Valtordu (sud, au centre du lac Meridian
Village sur pilotis de percheurs et de commerçants
Seigneurs: Les Puyserce
Blason : Un cygne
Devise officielle :
Devise populaire :
Village d'Âprevent (village proche du château)
Village côtier, de pécheurs et de marins.
Seigneurs : Les Sylbenitte
Blason :
Devise Officielle : Ce qui est à la portée d'un homme est à la portée de tous.
Devise populaire :
P.S : d'autres informations seront ajoutées
P.P.S : j'avais eu l'idée que les habitants de Valtordu et d'Âprevent ne s'aime pas trop (ex : à Valtordu on considère les personnes d'Âprevent comme des cervelles d'algue et des mangeurs de varech, et en contrepartie a Âprevent on considère les personnes de Valtordu comme des marins d'eau douce).
Carrefour commercial
Seigneurs : Les Montroise
Blason : Épée brisée blanche sur rouge et noir
Devise officielle : Il n'y a que le premier pas qui coûte.
Devise populaire : Par l'or, non par le fer.
Verterive (village forestier au sud-est)
Village de bûcherons et de chasseurs.
Seigneurs : Les Cuilleux
Blason :Croisement en forme de "x" d'une épée à gauche et une plume à écrire à droite
Devise officielle :À la vertu, il n’est pas d’obstacle.
Devise populaire :Avec l’aide des dieux.
Village de Valtordu (sud, au centre du lac Meridian
Village sur pilotis de percheurs et de commerçants
Seigneurs: Les Puyserce
Blason : Un cygne
Devise officielle :
Devise populaire :
Village d'Âprevent (village proche du château)
Village côtier, de pécheurs et de marins.
Seigneurs : Les Sylbenitte
Blason :
Devise Officielle : Ce qui est à la portée d'un homme est à la portée de tous.
Devise populaire :
P.S : d'autres informations seront ajoutées
P.P.S : j'avais eu l'idée que les habitants de Valtordu et d'Âprevent ne s'aime pas trop (ex : à Valtordu on considère les personnes d'Âprevent comme des cervelles d'algue et des mangeurs de varech, et en contrepartie a Âprevent on considère les personnes de Valtordu comme des marins d'eau douce).
Dernière édition par Arkanikorde le Dim 4 Nov - 10:13, édité 7 fois (Raison : Passage du Copiste...)
Elros3112- Messages : 162
Date d'inscription : 14/06/2012
Re: Les villes et villages
Hm sympa ! Une rivalité entre les villages serait effectivement interessante à exploiter au niveau du scénario (après faut voir si le grand manitou approuve)
Altyr- Maître Quêteur Temple
- Messages : 51
Date d'inscription : 13/06/2012
Age : 28
Re: Les villes et villages
Bonjour.
Valtordu ne serait pas un lieux du "Le Donjon de Naheulbeuk" ?
Valtordu ne serait pas un lieu
Dernière édition par Gugusso le Mer 26 Déc - 23:40, édité 1 fois (Raison : Passage du Copiste.)
Onimi- Messages : 9
Date d'inscription : 23/12/2012
Age : 35
Re: Les villes et villages
Ne craignez-vous pas que ce clin d'œil tombe à l'eau ? Le ton du Donjon de Naheulbeuk est sensiblement différent de celui de LRCEM. C'est comme si l'on appelait le duc "Eric Cartman" ! Il faudrait selon moi changer cela, et mettre un nom qui ne fasse plus référence au Donjon.
Gugusso- Messages : 47
Date d'inscription : 22/09/2012
Re: Les villes et villages
Bah un petit clin d'œil pour les fans de Naheulbeuk.
Il me semble avoir vu d'autre clin d'œil de ce genre dans d'autres sections d'ailleurs.
Je trouve cela sympa personnellement.
Il me semble avoir vu d'autre clin d'œil de ce genre dans d'autres sections d'ailleurs.
Je trouve cela sympa personnellement.
Dernière édition par Gugusso le Jeu 27 Déc - 0:31, édité 1 fois (Raison : Passage du Copiste.)
Onimi- Messages : 9
Date d'inscription : 23/12/2012
Age : 35
Re: Les villes et villages
Oh j'ai pris le soin de faire bien des clins d'œil à tels jeux, telles séries ou tels films. Ce que je demande quand je fait un clin d'œil c'est qu'il soit un minimum compatible avec le lore.
Valtordu est nom peut-être un peu ridicule (peut-être un peu moins que le nom de certains villages français) utilisé à juste titre dans le Donjon de Nahelbeuk. La référence est juste un nom de village à la sonorité médiévale fantastique qui est donc la même source que celle de LRCM.
Ta comparaison avec Cartman aurait été valable si j'avais fait référence aux Chiantos par exemples (tout aux hasard ^^) qui pour le coup est plus utilisé dans le DDN pour son côté décalage comique que pour son inspiration med fan.
Si vous cherchez bien vous pourrez trouver des références à Warhammer, LSDA, The Witcher, Reflets d'acide, Kaamelott,et bien d'autres.
Valtordu est nom peut-être un peu ridicule (peut-être un peu moins que le nom de certains villages français) utilisé à juste titre dans le Donjon de Nahelbeuk. La référence est juste un nom de village à la sonorité médiévale fantastique qui est donc la même source que celle de LRCM.
Ta comparaison avec Cartman aurait été valable si j'avais fait référence aux Chiantos par exemples (tout au
Si vous cherchez bien vous pourrez trouver des références à Warhammer, LSDA, The Witcher, Reflets d'acide, Kaamelott,et bien d'autres.
Dernière édition par Gugusso le Jeu 27 Déc - 3:47, édité 1 fois (Raison : Passage du Copiste.)
Arkanikorde- Développeur
- Messages : 395
Date d'inscription : 13/06/2012
Re: Les villes et villages
Pour ma part, je rejoins l'avis de Gugusso. Je ne suis pas partisan des clin-d'œil trop évident, car le joueur finit par ne plus voir que l'allusion, ce qui nuit à la cohérence du jeu. En revanche, on peut maquiller ces noms (par exemple pour Valtordu, qui ici fait débat, préférer Tordvallon, pour éviter l'homophonie avec Torval en Elsweyr), et incorporer les clins-d'œil dans les dialogues ou la littérature locaux, pour que le double-sens frappe plus en douceur le joueur (par exemple "Tordvallon a longtemps été réputé dans tout le royaume pour la qualité de ses boudins, avant que la pêche ne supplante la chasse et l'élevage").
Svartalfar- Messages : 58
Date d'inscription : 08/01/2013
Re: Les villes et villages
J'aime bien l'idée et le nom est original !
On peut aussi mettre dans la taverne un petit groupe d'aventurier qui se serait perdu (quête secondaire ?)
On peut aussi mettre dans la taverne un petit groupe d'aventurier qui se serait perdu (quête secondaire ?)
Elros3112- Messages : 162
Date d'inscription : 14/06/2012
Re: Les villes et villages
^^Oui ça peut être fun.
Avec une archère Bosmer, une magotte Brétonne, un rôdeur Impérial, un barbare Nordique, ... Pour la quête on verra, ya pas mal d'idées possibles pour faire un truc sympa et divertissant.
Avec une archère Bosmer, une magotte Brétonne, un rôdeur Impérial, un barbare Nordique, ... Pour la quête on verra, ya pas mal d'idées possibles pour faire un truc sympa et divertissant.
Svartalfar- Messages : 58
Date d'inscription : 08/01/2013
Re: Les villes et villages
il faudra demander à pen of chaos et à gbx de venir doubler ^^.
Arkanikorde- Développeur
- Messages : 395
Date d'inscription : 13/06/2012
Re: Les villes et villages
Je peu toujours demander (j'ai une grande partie du groupe sur facebook).
On pourrait en faire une quête original et mois sérieuse que celle que l'on trouve dans skyrim.
On pourrait en faire une quête original et mois sérieuse que celle que l'on trouve dans skyrim.
Elros3112- Messages : 162
Date d'inscription : 14/06/2012
Re: Les villes et villages
À quoi ressemble une ville médiévale ?
Voilà un extrait d'un de mes livres, cela devrait vous aider à imaginer :
Encore un peu dans le brouillard, la jeune juive parcourut son environnement des yeux et y reconnut l’intérieur d’une voiture. De l’extérieur venaient divers bruits, comme celui de roues de chariots sur de mauvais pavages et un concert de voix. Des bonimenteurs harcelaient des passants qui discutaient entre eux ou s’insultaient. Malgré les parfums répandus à foison sur les rideaux, diverses odeurs lourdes et désagréables s’étaient répandues dans l’étroit habitacle.
- Enfin réveillée ?
En face, assise sur la banquette opposée, Agnès Sorel la dévisageait avec une ironie fatiguée. Piteusement, Myriam Costa répondit au sourire de la favorite du roi.
- Ai-je dormi longtemps ?
- J’aimerais être capable d’un sommeil aussi profond que le vôtre, Marie. En dépit des nids de poule qui vous secouaient en tout sens vous avez continué à sommeiller toute la journée.
- Sommes-nous bientôt arrivées ?
- Nous venons d’entrer dans Bourges.
Prise de curiosité, la jeune alchimiste souleva le pan du rideau qui masquait l’étroite fenêtre pratiquée à côté de son siège. Sa première impression ne fut guère agréable. Un insupportable remugle la prit à la gorge. C’était un mélange de graillon, d’humidité, d’ordures et surtout le relent d’une multitude de corps mal lavés, pressés les uns contre les autres.
La voiture de dame Sorel s’était engagée dans une venelle à peine assez large pour la laisser passer. Une cohue sans nom s’y massait, ralentissant le véhicule et l’escorte qui l’entourait. Tout autour, se serraient d’étroites et hautes maisons de torchis. À partir du premier étage, elles étaient construites en encorbellement, plongeant toute la rue dans la pénombre.
C'étaient des habitations misérables et sales. Pourtant, la moitié d’entre elles étaient dotées d’enseignes. Des ateliers et des boutiques s’ouvraient au rez-de-chaussée. Leurs volets de bois servaient de comptoir. La partie basse, qui se basculait à l’horizontale, en guise de présentoir. Relevée, la plus haute formait un auvent.
On y vendait du poisson, du vin, des beignets. Certaines enseignes signalaient des tavernes, des maisons de passe ou des étuves. Toutefois, là où il n’y avait pas d’échoppes pour l’égayer, la rue était un spectacle affligeant. Les murs de torchis étaient lépreux, seulement percés de rares fenêtres protégées par des peaux de moutons huilées. On aurait pu croire que de telles ouvertures ne servaient qu’à apporter une chiche lumière ou pour vider les pots de chambre. Car, bien sûr, l’innommable fumet qui montait des pavés aurait dû décourager quiconque de s’y accouder. Cela n’empêchait pourtant pas les femmes de se livrer à un caquetage incessant, d’une fenêtre à l’autre.
À leurs pieds, malgré les ordures, il y avait toute une foule qui se pressait. Au milieu des cochons cherchant leur pitance, on voyait passer bateleurs, vendeurs ambulants, rabatteurs de tavernes, de bains ou de maisons closes, gueux, infirmes de guerre, ribaudes, « coquillarts ». La plupart d’entre eux n’étaient vêtus que de hardes dépenaillées et marchaient pieds nus dans les immondices.
Les seules choses plus omniprésentes que la saleté étaient le bruit et le manque d’intimité. La religion occupait aussi une place prépondérante. Des statuettes de la Vierge étaient présentes dans des niches à chaque coin de rue. On voyait des calvaires sur les places irrégulières, envahies de cahutes illégales. Les heures étaient rythmées par des cloches dont la plus célèbre était la Salve Regina de la cathédrale de Bourges.
Écœurée, Myriam rabattit le rideau et se couvrit le nez de la main. Cependant, même en respirant par la bouche, le remugle nauséabond restait aussi irrespirable.
- Faites comme moi, Marie.
Un mouchoir pressé contre le visage, la jeune maîtresse du roi en tendit un autre à sa protégée. L’étoffe était imprégnée d’un parfum entêtant, assez fort pour masquer l’exhalaison de la rue.
- Toute la ville est comme cela ?
- Non, nous venons juste de franchir ses portes. Ici c’est le quartier où l’on vend les produits de la campagne. Chez les savetiers et les drapiers l’air est plus respirable. Toutefois, il n’y a pas de lieu qui soit plus embaumé que les entrepôts de Jacques Cœur. D’abord, il y a les arômes des épices. Venues des pays lointains, elles attendent la suite de leur voyage dans des hangars verrouillés de grilles de fer gardées nuits et jours. Pourtant, gardes et verrous sont incapables d’empêcher ces senteurs étourdissantes de venir éclabousser les venelles proches : la graine de cardamome, la cannelle, le poivre, la casse et le safran par sacs entiers. Une fortune pour ceux qui savent que deux cents fleurs ne produisent qu’une pincée de cette épice onéreuse. À ces senteurs se greffent d’autres fragrances tout aussi entêtantes, celles des huiles de lin et de croton, de carthame et de coloquinte.
Les yeux à demi-fermés, Agnès semblait plongée dans une rêverie lointaine. Battant des paupières, elle finit pas soupirer.
- Je crains malheureusement que nous puissions nous attarder à les visiter.
Myriam se sentit déçue.
- Ce n’est pas là où nous allons ?
- Non, nous allons visiter Jacques Cœur en sa demeure.
- Où habite-t-il ?
Avec un temps de retard, l’apprentie alchimiste pris conscience d’harceler sa protectrice de question et s’en excusa. Cependant, cette dernière ne semblait pas autrement incommodée, sans doute trouvait-elle agréable son enthousiasme juvénile.
- Il a une grande demeure, bien isolée des bruits et des odeurs de la ville. Elle est dressée contre la muraille intérieure de la vieille ville, autour du donjon de Chaussée.
Sentant un nouveau choc, la jeune alchimiste s’accrocha d’une main à son fauteuil. Aussi bousculée, Agnès tapa sur la cloison qui la séparait du conducteur et l’interrogea brièvement sur ce désagrément. On lui répondit que c’était le passage des portes de l’ancienne ville qui était délicat.
- Vous allez bientôt pouvoir juger de la beauté du palais de l’argentier. Nous venons d’entrer dans le vieux Bourges.
Levant une main, dame Agnès désigna une direction.
- Vous tournez le dos à la demeure de Jacques Cœur. Elle se trouve derrière vous, sur votre droite. Si vous vous installez à mes côtés, je pourrais vous la montrer.
Myriam accepta sans délais et se retrouva un instant plus tard penchée à la fenêtre. Le bâtiment que lui désigna la maîtresse du roi était magnifique. L’entrée était flanquée d’une tour dont le sommet était une véritable dentelle de pierre. Avant que la voiture n’entre par la porte charretière, Agnès eut le temps de montrer les deux fausses fenêtres qui encadraient le dais de pierre richement sculpté qui la surmontait.
- Vous voyez la niche qui se trouve sous les fenêtres de la chapelle et au-dessus de la porte ? Et bien la statue équestre qui y est installé représente notre roi Charles. Le personnage que l’on voit accoudé à la fausse fenêtre à gauche, celle qui est ornée d’une coquille Saint-Jacques, c’est Jacques Cœur. À la fausse fenêtre de droite, celle qui est ornée d’un cœur, c’est l’effigie de son épouse Macée de Léodepart.
Ce qu'il faut en retenir
- > les rues sont très sales, étroites. Il faut que le joueur puisse imaginer leur puanteur. Il faut qu'elles aient l'air boueuses, semées d'ordures. Il y a des cochons dans les rues (il faut que l'on puisse les entendre et entendre aussi le bourdonnement des mouches dans l'ambiance sonore).
- > Les maisons sont plus larges au premier étage qu'au rez de chaussé. Souvent il y a une boutique ouverte directement sur la rue. La grande fenêtre sert d'étalage. Les vendeurs interpellent le client. Aux fenêtres les gens se parlent et s'insultent (l'ambiance sonore de la ville doit refléter un brouhahas de conversation, des insultes et des appels des camelots). Ne jamais oublier que les fichiers sons d'un lieu font beaucoup pour l'ambiance !
- > Les villes médiévales sont bondées. On s'entasse au maximum à l'intérieur des murailles, les maisons se collent les unes aux autres sans laisser d'autres espaces libres que les rues (bondées) et quelques places (bondées aussi) qui sont envahies par les camelots.
En résumées : les villes médiévales doivent êtres sombres, insalubres, bondées !
Voilà un extrait d'un de mes livres, cela devrait vous aider à imaginer :
Encore un peu dans le brouillard, la jeune juive parcourut son environnement des yeux et y reconnut l’intérieur d’une voiture. De l’extérieur venaient divers bruits, comme celui de roues de chariots sur de mauvais pavages et un concert de voix. Des bonimenteurs harcelaient des passants qui discutaient entre eux ou s’insultaient. Malgré les parfums répandus à foison sur les rideaux, diverses odeurs lourdes et désagréables s’étaient répandues dans l’étroit habitacle.
- Enfin réveillée ?
En face, assise sur la banquette opposée, Agnès Sorel la dévisageait avec une ironie fatiguée. Piteusement, Myriam Costa répondit au sourire de la favorite du roi.
- Ai-je dormi longtemps ?
- J’aimerais être capable d’un sommeil aussi profond que le vôtre, Marie. En dépit des nids de poule qui vous secouaient en tout sens vous avez continué à sommeiller toute la journée.
- Sommes-nous bientôt arrivées ?
- Nous venons d’entrer dans Bourges.
Prise de curiosité, la jeune alchimiste souleva le pan du rideau qui masquait l’étroite fenêtre pratiquée à côté de son siège. Sa première impression ne fut guère agréable. Un insupportable remugle la prit à la gorge. C’était un mélange de graillon, d’humidité, d’ordures et surtout le relent d’une multitude de corps mal lavés, pressés les uns contre les autres.
La voiture de dame Sorel s’était engagée dans une venelle à peine assez large pour la laisser passer. Une cohue sans nom s’y massait, ralentissant le véhicule et l’escorte qui l’entourait. Tout autour, se serraient d’étroites et hautes maisons de torchis. À partir du premier étage, elles étaient construites en encorbellement, plongeant toute la rue dans la pénombre.
C'étaient des habitations misérables et sales. Pourtant, la moitié d’entre elles étaient dotées d’enseignes. Des ateliers et des boutiques s’ouvraient au rez-de-chaussée. Leurs volets de bois servaient de comptoir. La partie basse, qui se basculait à l’horizontale, en guise de présentoir. Relevée, la plus haute formait un auvent.
On y vendait du poisson, du vin, des beignets. Certaines enseignes signalaient des tavernes, des maisons de passe ou des étuves. Toutefois, là où il n’y avait pas d’échoppes pour l’égayer, la rue était un spectacle affligeant. Les murs de torchis étaient lépreux, seulement percés de rares fenêtres protégées par des peaux de moutons huilées. On aurait pu croire que de telles ouvertures ne servaient qu’à apporter une chiche lumière ou pour vider les pots de chambre. Car, bien sûr, l’innommable fumet qui montait des pavés aurait dû décourager quiconque de s’y accouder. Cela n’empêchait pourtant pas les femmes de se livrer à un caquetage incessant, d’une fenêtre à l’autre.
À leurs pieds, malgré les ordures, il y avait toute une foule qui se pressait. Au milieu des cochons cherchant leur pitance, on voyait passer bateleurs, vendeurs ambulants, rabatteurs de tavernes, de bains ou de maisons closes, gueux, infirmes de guerre, ribaudes, « coquillarts ». La plupart d’entre eux n’étaient vêtus que de hardes dépenaillées et marchaient pieds nus dans les immondices.
Les seules choses plus omniprésentes que la saleté étaient le bruit et le manque d’intimité. La religion occupait aussi une place prépondérante. Des statuettes de la Vierge étaient présentes dans des niches à chaque coin de rue. On voyait des calvaires sur les places irrégulières, envahies de cahutes illégales. Les heures étaient rythmées par des cloches dont la plus célèbre était la Salve Regina de la cathédrale de Bourges.
Écœurée, Myriam rabattit le rideau et se couvrit le nez de la main. Cependant, même en respirant par la bouche, le remugle nauséabond restait aussi irrespirable.
- Faites comme moi, Marie.
Un mouchoir pressé contre le visage, la jeune maîtresse du roi en tendit un autre à sa protégée. L’étoffe était imprégnée d’un parfum entêtant, assez fort pour masquer l’exhalaison de la rue.
- Toute la ville est comme cela ?
- Non, nous venons juste de franchir ses portes. Ici c’est le quartier où l’on vend les produits de la campagne. Chez les savetiers et les drapiers l’air est plus respirable. Toutefois, il n’y a pas de lieu qui soit plus embaumé que les entrepôts de Jacques Cœur. D’abord, il y a les arômes des épices. Venues des pays lointains, elles attendent la suite de leur voyage dans des hangars verrouillés de grilles de fer gardées nuits et jours. Pourtant, gardes et verrous sont incapables d’empêcher ces senteurs étourdissantes de venir éclabousser les venelles proches : la graine de cardamome, la cannelle, le poivre, la casse et le safran par sacs entiers. Une fortune pour ceux qui savent que deux cents fleurs ne produisent qu’une pincée de cette épice onéreuse. À ces senteurs se greffent d’autres fragrances tout aussi entêtantes, celles des huiles de lin et de croton, de carthame et de coloquinte.
Les yeux à demi-fermés, Agnès semblait plongée dans une rêverie lointaine. Battant des paupières, elle finit pas soupirer.
- Je crains malheureusement que nous puissions nous attarder à les visiter.
Myriam se sentit déçue.
- Ce n’est pas là où nous allons ?
- Non, nous allons visiter Jacques Cœur en sa demeure.
- Où habite-t-il ?
Avec un temps de retard, l’apprentie alchimiste pris conscience d’harceler sa protectrice de question et s’en excusa. Cependant, cette dernière ne semblait pas autrement incommodée, sans doute trouvait-elle agréable son enthousiasme juvénile.
- Il a une grande demeure, bien isolée des bruits et des odeurs de la ville. Elle est dressée contre la muraille intérieure de la vieille ville, autour du donjon de Chaussée.
Sentant un nouveau choc, la jeune alchimiste s’accrocha d’une main à son fauteuil. Aussi bousculée, Agnès tapa sur la cloison qui la séparait du conducteur et l’interrogea brièvement sur ce désagrément. On lui répondit que c’était le passage des portes de l’ancienne ville qui était délicat.
- Vous allez bientôt pouvoir juger de la beauté du palais de l’argentier. Nous venons d’entrer dans le vieux Bourges.
Levant une main, dame Agnès désigna une direction.
- Vous tournez le dos à la demeure de Jacques Cœur. Elle se trouve derrière vous, sur votre droite. Si vous vous installez à mes côtés, je pourrais vous la montrer.
Myriam accepta sans délais et se retrouva un instant plus tard penchée à la fenêtre. Le bâtiment que lui désigna la maîtresse du roi était magnifique. L’entrée était flanquée d’une tour dont le sommet était une véritable dentelle de pierre. Avant que la voiture n’entre par la porte charretière, Agnès eut le temps de montrer les deux fausses fenêtres qui encadraient le dais de pierre richement sculpté qui la surmontait.
- Vous voyez la niche qui se trouve sous les fenêtres de la chapelle et au-dessus de la porte ? Et bien la statue équestre qui y est installé représente notre roi Charles. Le personnage que l’on voit accoudé à la fausse fenêtre à gauche, celle qui est ornée d’une coquille Saint-Jacques, c’est Jacques Cœur. À la fausse fenêtre de droite, celle qui est ornée d’un cœur, c’est l’effigie de son épouse Macée de Léodepart.
Ce qu'il faut en retenir
- > les rues sont très sales, étroites. Il faut que le joueur puisse imaginer leur puanteur. Il faut qu'elles aient l'air boueuses, semées d'ordures. Il y a des cochons dans les rues (il faut que l'on puisse les entendre et entendre aussi le bourdonnement des mouches dans l'ambiance sonore).
- > Les maisons sont plus larges au premier étage qu'au rez de chaussé. Souvent il y a une boutique ouverte directement sur la rue. La grande fenêtre sert d'étalage. Les vendeurs interpellent le client. Aux fenêtres les gens se parlent et s'insultent (l'ambiance sonore de la ville doit refléter un brouhahas de conversation, des insultes et des appels des camelots). Ne jamais oublier que les fichiers sons d'un lieu font beaucoup pour l'ambiance !
- > Les villes médiévales sont bondées. On s'entasse au maximum à l'intérieur des murailles, les maisons se collent les unes aux autres sans laisser d'autres espaces libres que les rues (bondées) et quelques places (bondées aussi) qui sont envahies par les camelots.
En résumé
Dernière édition par Gugusso le Sam 2 Fév - 7:07, édité 1 fois (Raison : Passage du Copiste.)
malhuin- Messages : 162
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