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Message  Svartalfar Mer 9 Jan - 5:08

Pour ne pas empiéter sur le sujet de Malhuin, j'en crée un à mon tour.
J'ai dans l'idée de proposer différentes catégories d'ouvrages, soit qui ajouteront un cachet propre au royaume, soit qui feront le lien avec les provinces adjacentes (la limite entre les deux étant parfois ténues j'en conviens).

Par exemple, je comptais m'inspirer voire reprendre les travaux de Charles Le Brun et sa physiognomonie (suivre le lien pour les illustrations), soit dans la même optique que lui, soit remaniée, plus dans la veine de l'ouvrage Biologie et phylogénie raciales (je sais, on va me dire que c'est un auteur du XVIIème, mais Tamriel a compté et compte toujours suffisamment de Betmer pour hâter le processus), faire un compendium sur la signification héraldique de telle ou tel symbole... .
Autres exemples, un livre relatant l'incident de l'île de Cécilie, la guerre de Bend'r-mahk, les écrits de la Société du Temple Zéro...
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Message  malhuin Ven 11 Jan - 0:31

Je n'ai pas pour prétention d'écrire tous les livres du mod ! tongue
De plus avoir plusieurs mains pour rédiger dans des styles très différents évitera un sentiment d’homogénéité... un peu comme si tous les livres des bibliothèques de la NHR avaient été écris par une même perso sous différent pseudo au travers de plus de 3000 ans d'histoire ! geek

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Message  Elros3112 Ven 11 Jan - 0:56

Un vampire amateur de lecture et d'écriture, pro du déguisement ?
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Message  Svartalfar Ven 11 Jan - 1:53

malhuin a écrit:Je n'ai pas pour prétention d'écrire tous les livres du mod ! tongue
J'me doute bien, c'était surtout par soucis de lisibilité que j'en créais un autre. Wink

Bon, allez! Autant que le sujet joue sont rôle, alors voici un premier petit écrit! Il s'agit d'un livre que j'ai écris pour un mod morrowindien et qui est une intégration de ce texte de Michael Kirkbride (version originale du texte également sur le premier lien), aussi, le format ne sera peut-être pas le même pour les deux jeux.

LA REPUBLIQUE DE HAHD
Mensonges ou réalités?

Par Nad'jadha Orem



Si l'on excepte la société dreugh, dont on ne sait presque rien, et le peuple Sload, depuis longtemps chassé de son territoire aquatique, la République de Hahd est la seule trace de société subaquatique civilisée que les autorités de Tamriel n'ont jamais référencées, bien que la véracité des très rares sources en la matière soient soumises à controverse.
Tout commença au début de l'Ere Troisième, par une taxe exorbitante, que les autorités de Primeterre payèrent "au nom de la République de Hahd pour des exportations submersibles de mnemolichite pour les Émirats de Nahd". Cela ne manqua pas d'interloquer le Trône impérial, qui voulu savoir ce qu'étaient ces deux états nouveau et cette ressources dont ils demandaient l'exploitation. Les autorités de Primeterre étant bien en mal de répondre, l'Empereur, extrêmement méfiant, arma une partie de sa flotte qui fit voile vers l'Archipel. Furieux, Alinor dégarnit ses frontières sud avec Pyandonné et massa ses Oiseaux Solaires sur le trajet de la flotte impériale.
Alors que la guerre semblait inévitable, un livre entra en possession des émissaires, expliquant la situation et permettant de faire cesser les hostilités.
Cet ouvrage fut étudié par un Comité mixte, composé d'érudits des deux camps, et supervisé par un Psijiique. Il décrivait la République sobrement, avec juste assez de détails pour donner son emplacement supposé, loin au dessous des eaux de Dellesia. Le Comité convint qu'un habitat tel que décrit dans le livre était impossible (car la République de Hahd se décrivait comme peuplée d'êtres respirant de l'air mais qui n’avaient jamais besoin de briser la surface de la mer). Cette improbabilité a été finalement jugée comme un mensonge pur et simple de Dreughs civilisés vivant dans la région. Ils n'avaient jamais entendu parler de la République de Hahd et en ces temps aucun intellectuel de Tamriel n’avait discuté avec les Cepholomers.
Les recherches sur le sujet cessèrent peu à peu, et le compte-rendu de la Commission, qui mis très longtemps à se décider, fut vite remisé au panier. Même la découverte fortuite d'un nouveau livre, un demi-siècle plus tard par un pêcheur en haute mer, et qui aurait été écrit par un membre des émirats de Nahd, ne suscita que peu d'intérêts (peut-être à cause du fait que ledit pécheur faisait partie de la même famille qu'un des membre du Conseil, et que l'on suspecta un faux destiné à susciter un regain d'intérêt).

Nous ne sommes donc pas plus fixés sur de potentielles formes de vies intelligentes et structurées au fond des mers. On peut même très fortement douter de l'existence de tels pays, tant il parait improbable que des livres aient pu effectuer un tel voyage sous l'eau et rester lisible. Il est cependant primordial de noter deux choses pour bien comprendre comment une situation aussi périlleuse ait manqué de se produire.
Premièrement, le fait que les autorités d'Alinor aient été si facilement manipulés par le premier livre est un indice important : si l'on passe sur la promesse de ressources rares et précieuses qui indiquerait une très certaine cupidité de leur part, on note que l'intérêt pour de possibles vies sous marines est très forte, et que la croyance que de telles vies existent est fortement répandue, au moins sur l'Archipel altmer.
La rapide réaction de l'Empire est également une indication. Outre le fait que cet épisode souligne les tensions jamais dissipées entre l'Archipel et le Trône, il met également en lumière un intérêt pour la question de la part de l'autorité impériale. En effet, le Trône de Rubis aurait pu se contenter d'empocher la taxe sans donner suite, mais il diligenta immédiatement une armada.
Pourquoi une flotte de guerre si la situation n'était pas potentiellement conflictuelle? Et pourquoi la situation risquerait de s'envenimer si l'autorité impériale ne croyait pas au moins un peu à la véracité d'un des élément de cette étrange histoire?
Enfin, le troisième point important réside dans l'attribution de l'histoire à un complot dreugh. Il parait incroyable que les deux parties aient jugés d'un commun accord que les Dreughs fussent suffisamment évolués pour écrire un livre, et restent au courant des affaires de la surface. Élucubrations d'érudits incapables de trouver une réponse viable? Ou faut-il y voir quelque chose de plus?
Les Dreughs, tout le monde le sait, passent une partie de leur vie sur la terre ferme. Pensaient-ils que ces Dreughs terrestres, ou "Billies", puissent par exemple glaner des informations et avertir ainsi leur peuple en retournant à la mer? Ou encore, pensaient-ils que les Dreughs pouvaient se tenir au courant des activités de la surface par un quelconque biais?
Mais pourquoi les Dreughs s'intéresseraient-ils à la surface, alors que l'immensité marine semblent être leur domaine? Il est vrai qu'il existait des communautés dreughs puissantes à proximité des côtes de Tamriel, comme la civilisation de la Baie d'Illiac, le supposé royaume de l'Homme Rubicond près de Vvardenfell, ou plus tard les "royaumes des Rois aux Tridents", mais elles sont des exceptions sur l'immensité des côtes de Tamriel. Puisse qu'ils semblent intelligents, craint-on qu'ils ne nous envahissent?
On pourrait écrire tout un livre consacré à la question dreugh, sans pour autant avancer, aussi, comme il ne s'agit pas du sujet premier de ce livre, je ne traiterais pas plus la question.


Pour conclure, je dirais que le cas de la République de Hahd, s'il n'est pas avéré, révèle un très fort intérêt des membres de l'Empire pour la question. Intérêt d'autant plus paradoxal que très peu d'ouvrages en parlent, que ce soit des ouvrages d'érudition, des romans ou des poèmes. S'il stimule fortement l'imaginaire, le monde sous-marin reste cependant un sujet extrêmement marginal dans la littérature tamriellique. Mais qui sait, peut-être que la situation changera un jour?
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Livres en tout genre Empty La Geste de Cohen le Nordique

Message  Svartalfar Dim 13 Jan - 3:27

Le présent ouvrage fleure bon la nostalgie, puisqu'il nous ramène au temps où le Champion Éternel folâtrait gaiement autour de la Baie d'Illiac. Il raconte les péripéties de Cohen, héros comme tant d'autre, et est devenu un véritable succès de librairie en Hauteroche à la fin de l'Ère Troisième, avant la Crise d'Oblivion. Aujourd'hui encore, certains ouvrages sont encore disponibles, mais les manuscrits originaux et l'atelier qui les produisaient ont depuis longtemps disparus.
Un grand merci à ElOdry, qui m'a gracieusement autorisé à adapter le récit de ses aventures. Pour l'histoire originale, ça se passe par ici. (comme le précédent, il a été rédigé pour Morrowind, donc des différences de formats sont possibles).


La quête véritable et tragique de Coen le Nordique en Lamedéchue, tome premier

Je m'appelle Coen, et ceci est mon histoire. Je suis vieux à présent, et après une vie ingrate à me charger des travaux que nul ne voulait et n'obtenir en récompense que plaies, bosses et tapes sur l'épaule, on daigne enfin m'accorder un peu de l'attention que j'ai toujours recherché.
Une jeune brétonne est un jour entrée dans ma chaumière, tout sourire, et tenant des liasses de parchemins à la main. J'ai d'abord cru à une sorcière, et j'ai bien failli lui envoyer la chope encore à moitié pleine que je tenais en main droit dans la figure! Cependant, il ne s'agissait que d'une messagère, une jeune scribe de l'École de Julianos du nouveau royaume de Daggerfall, où j'avais passé quelques temps, à la fin de ma piètre carrière. Elle venait me voir car elle avait pour projet de se lancer dans la littérature, et avait pour cela besoin d'un support, de matériel concret! Et comme par le plus grand des hasards, j'avais laissé une très forte impression à son paternel, elle se mis en tête de me retrouver et de coucher sur le papier mes aventures!
Je dois admettre que je n'ai pas réagit immédiatement, et que ma première réaction fut de vider ma chope de sa bière, qui commençait à se réchauffer. Elle parla longuement de sa vie, de ses rêves d'avenir, et du projet qu'elle formait pour mes exploits fantasmés. Elle me présenta son futur ouvrage comme "un chef-d'œuvre de récit d'aventures, à la fois tragique et épique", et me déclara fièrement le titre qu'elle avait choisie, et qui doit très certainement trôner en lettre d'or sur la couverture. Je crois que c'est ce détail qui me décida à marcher dans sa petite affaire. "Lamedéchue"?! Pff! Quel nom atroce pour parler de l'antique province de Daggerfall! Je préfère encore mille fois ce terme vieillot et poussiéreux que l'un des multiple épithète ronflant que les jeunes aristocrates mielleux du royaume s'amusent à lui donner! !
Mais bon, elle semblait y tenir absolument, et m'aurait arraché les yeux pour défendre son point de vue, si je n'avais pas exposé très clairement mes conditions.
Celles-ci tenaient en peu de mots : il s'agissait de mon histoire, alors c'était moi et personne d'autre qui la rédigerait, dans le style et les termes dont j'aurais envie! Ça n'a pas eu l'air de lui plaire, mais comme l'argent des ventes lui reviendrait quoi qu'il arrive, elle s'est rapidement fait une raison!
Me voici donc, au soir de ma vie, en train de me pencher à nouveau sur mes exploits fanés, en me demandant lesquels je pourrais coucher ici. Mais voilà que je deviens sentimental! Autant coucher ceux qui me reviennent, avant de sombrer dans le style mélancolique et bourré d'auto-apitoiement qui fait soupirer toutes les gosses de riches au chaud dans leur chambre! Et comme c'est à Daggerfall que la fillette entendit parler de moi, autant commencer par là!

Chapitre premier : Un bon début
Cette histoire commence à Chesterwark, à la Guilde des Guerriers plus particulièrement, pour mon malheur comme je me dis souvent. Il faut dire que mon passage dans ce royaume ne fut pas aussi héroïque que certaines personnes veulent bien le croire. Enfin bref, revenons à notre histoire!
Nous étions le soir, j'avais faim et besoin d'argent! Malgré l'aspect sombre et froid de la bâtisse, en pierre grise et sans fenêtre, je pouvais voir filtrer un rai ténu de lumière au pied de la solide porte en bois, signe que l'activité y régnait encore. Et en effet, mon futur employeur, un Rougegarde du nom de Gondane Gaerfield, était présent. C'est lui qui me fit signer les formulaires d'admission à la Guilde, et me donna ma première mission. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris, peut-être touchait-il des indemnités pour chaque membre mort en mission, mais toujours est-il qu'il m'envoya sans une once d'hésitation chasser un Loup-garou dans sa tanière, à l'autre bout du royaume! Voilà une aventure qui commençait bien!

Chapitre deuxième : L'arrivée
Après une semaine à courir les routes et à vivre comme un vagabond, j'arrivais enfin au terme de mon périple. La nuit tombait, encore une fois, lorsque j'atteignis la forêt où était sensé se trouver la tanière de la bête, un réseau de galeries du nom de Saheusah. C'est là que mon malheur arriva, du moins le premier sérieux de tous ceux auxquels j'allais devoir faire face...
Les galeries en question étaient, au début du moins, aménagées. Je pénétrais dans un sinistre couloir en pierres taillées, l'air était sec, et sentait le bois de chauffe. Pas de doute, quelqu'un résidait ici, et ce quelqu'un semblait m'attendre. Cela ne s'annonçait vraiment, mais alors vraiment pas bien!
Je suivis le couloir un moment, tournant en même temps que lui, pris une porte et... me retrouva coincé! Devant moi, rien! Une petite salle, un mur! Cependant, j'ai suffisamment roulé ma bosse pour savoir que ce genre de couloirs n'amenant nulle part cache en fait une porte dérobée ouvrant le chemin vers les entrailles du donjon. Les pierres semblaient bien jointes, restaient les torches! Je tirais sur celle proche de moi, et son support s'abaissa en grinçant. Presque aussitôt, je ressenti un courant d'air froid et vicié, accompagné d'un frottement sonore : le mur derrière la porte était en train de s'ouvrir. Et apparemment, il avait à cœur de le faire savoir à tout le monde! Ce ne fut pas la dernière, mais je fus à cette instant saisi par une brusque envie de rebrousser chemin, et de finir la quête en condamnant bêtement l'entrée. Cependant, cela ne dura pas, et je m'enfonçai bien vite dans l'antre de la bête.

Chapitre troisième : L'Errance
Cette nouvelle partie du donjon m'amena rapidement à ce qui semblait être la boucherie locale. Une table trônait à l'entrée d'une pièce, maculée de sang séché et coagulé, et d'autres morceaux que je n'ai trop osé identifier. Le reste de la décoration était à l'avenant, mais la salle restait mystérieusement déserte, malgré le bruit de fin du monde que fit le mur.
Je ne me suis guère attardé sur place, et ai continué l'exploration. Bien vite, la pierre taillée laissa la place à la pierre brute et à la terre, et l'humidité grandissante se coupla d'une odeur de moisi de plus en plus prononcée. Mes sens se sont très vite mis en alerte, me prévenant qu'un péril mortel m'attendait après le coude de la galerie. Ça n'a pas loupé, après quelques pas, je débouchais sur une vaste salle en pente, inondée aux deux tiers.
Là je vous avoue, j'ai frisé le raz-le-bol! Déjà, je n'ai jamais beaucoup aimé l'eau. Je suis né à Solitude, et pour moi la flotte est liée aux bains que m'administrait ma mère, et aux rhumes que j'attrapais immanquablement quand par malheur je tombais dans le port ou le ruisseau. Je n'aime pas nager et le vis très bien! Alors l'idée de barboter gaiement sous l'eau en côte de mailles et gambison, à la recherche d'une boule de poils meurtrière ne m'enchantait guère! De plus, comble du bonheur, je pouvais distinguer un de ces terribles poisson carnassier nager tout sourire dans l'eau froide, mais également quelque chose bouger dans les galeries immergées qui s'enfonçaient plus loin dans la pénombre. Une fois habitué à l'obscurité, je pus me rendre compte qu'il ne s'agissait rien de moins qu'un squelette, marchant au fond de l'eau. La perspective de traverser la caverne en nageant, un tas d'os et une gueule pleine de dents aux trousses, ne m'enthousiasmant guère, je décidai donc de faire demi-tour et d'explorer d'autres passages auparavant entraperçus.

Chapitre quatrième : l'Affrontement
Malheureusement, ces couloirs ne donnèrent rien, et au bout d'une bonne demi-heure d'errance, je dû faire face à l'atroce vérité : le loup-garou que je cherchais était visiblement meilleur nageur que moi, et se trouvait selon toute vraisemblance de l'autre côté de la grotte. Alors, au prix de mille efforts, je défis mes adversaires, l'eau, le poisson, et le mort-vivant.
J'atteignis l'autre berge, les poumons en feu, et entrepris de reprendre mon souffle. Malheureusement, des remugles musqués me parvinrent du couloir devant moi, et je su que la bête n'était pas loin. En effet, quelques mètres plus loin, je parvins à une petite salle, où elle m'attendait. Vous saviez que ces bestioles étaient tellement résistantes que les armes en fer ne leur faisaient rien? Pour ma part, je l'ignorais! Un féroce combat s'est immédiatement engagé, mais j'avais beau le toucher sans arrêt, je ne parvenais pas à l'affaiblir suffisamment! Heureusement, la maille que je portais me protégeait idéalement de ses coups de griffes et de ses morsures, aussi le combat resta un temps équilibré.
Pourtant, alors que je pensais saisir une occasion, mon adversaire saisit ma lame entre ses dents et me l'arracha des mains, l'envoyant bouler au loin. Sans armes, incapable de faire demi-tour, je choisi la seule option qui me restait! Dans un formidable cri de rage et de dépit, je chargeai mon adversaire, le rouant de coups de pieds et de poings, ceinturant sa gueule, mordant, griffant,... J'étais devenue une bête sauvage, luttant désespérément pour sa survie! Le Loup-garou, sans doute plus jeune que je ne l'imaginais, redoubla un temps de violence, arrachant même une partie de la manche de mon gambison, pourtant protégée par la maille, et me laissant une estafilade. Cependant, je parvins miraculeusement à le déséquilibrer alors qu'il bondissait en arrière pour préparer son prochain assaut et, en se réceptionnant mal, il chuta, sa tête heurtant violemment une pierre. Éberlué, je vis mon adversaire gésir à mes pieds, le souffle coupé et la tête endolorie. Il n'avait pas perdu connaissance cependant, et s'agitait faiblement. Je devais faire vite, et achever la bête avant qu'elle ne reprenne ses esprits. Récupérant mon épée, durement cabossée par notre affrontement, je revins près du corps.
En y mettant toute ma force, je plongeais ma lame en direction du poitrail de l'animal. Je pesais de tout mon poids sur la lame, jusqu'à ce qu'un gigantesque hurlement ébranle les murs de la grotte. La bête, éventrée me toisa une dernière fois, et rendit son dernier soupir.

Chapitre cinquième : Le retour
Exténué, je m'accroupis auprès de mon ennemi vaincu. Il ne se transforma pas, restant pour jamais figé dans ce corps terrifiant qu'était le sien. Après avoir sommairement pansé ma blessure au bras, qui avait coagulée, je me mis à explorer un peu la grotte. C'est à ce moment que je tombais sur une chauve souris gigantesque, venue d'un petit couloir au fond de la salle. Sans doute terrifiée par le bruit de notre affrontement, elle se rua sur moi, et je du me résoudre à l'occire avant d'explorer plus avant le couloir. Celui-ci se révéla un passage secret menant à l'entrée du donjon, par un autre mur dérobé! Mort de fatigue, mais réjouis de ne pas avoir à refaire le chemin dans l'autre sens, je repris la route en direction de mon point de départ. Il faisait grand jour pour une fois, et une rude demi-journée de marche m'attendait.
Le voyage de retour fut sans histoire. Je dormis un jour entier dans une ferme du chemin, évitai une troupe de brigands, et revins sain et sauf à Chesterwark, où m'attendait ma récompense. Celle-ci, dérisoire, me permit à peine de rentabiliser mes deux semaines passées sur les routes, et à payer mes soins. Un peu écœuré, je décidais de me rendre dans l'antique citée de Daggerfall, afin d'y chercher du travail.
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Message  Svartalfar Jeu 17 Jan - 1:47

Les Enfants de la Coquille

D'après les notes compilées du procès qui se tint en la cité d'Alesbourg, et où près de soixante-six membre de cette confrérie furent jugés et décapités.

Les Enfants de la Coquille, ou Coquillards, sont une société clandestine composée de voleurs et de fraudeurs du royaume. On compte dans leurs rangs aussi bien des tire-laines que des marchands crapuleux. Ils se définissent comme l'anti-société par excellence, bâtie à l'identique de celle du royaume. Les marchands, se donnaient ignominieusement les titres de Ducs, de Comtes et de Seigneurs, et certaines rumeurs font même état d'un Roy des Coquillards, mystérieuse entité régentant toute l'organisation dans l'ombre. Cependant, si les rumeurs et certains témoignage de membres en font état, aucune preuve sérieuse en vient étayer son existence.
Cependant, ils se trouvent en réalité quelque part entre la Guilde des Voleurs, très structurée, presque sectaire, et les Mulots, organisation mouvante composée de détrousseurs et voleurs à la tire de la Baie d'Illiac, sans réelle organisation connue.
Les Coquillards sont plus un regroupement de volontés ayant des intérêts communs, une sorte de compagnie commerciale régulant les bas-fonds de la société. Ils ne se louent à aucun saint ou prince deadroth, à la différence de la Guilde des Voleurs, très liée à Nocturne. La piété semble être l'affaire de ses membres, et non de l'institution. Les Coquillards répondaient à un code très strict, qui régentait les places de chacun au sein de l'organisation. Chaque marchand possédait son réseau de clients et d'intermédiaires, que les autres ne devait pas essayer de s'approprier. Chacun d'entre eux s'était également fait le spécialiste du commerce de telles ou telles denrées, ce qui permettait d'intenses transactions internes, lorsque les intermédiaires d'untel arraisonnés la cargaison que seul un autre pouvait revendre.

Histoire de la Coquille
Le mouvement est pour la première fois mentionné dans les textes officiels de la cité de Refuge, en 2E814. Cependant, le mouvement gagne rapidement en importance au cours des décennies suivantes, et en 2E852, à l'avènement de l'Empereur Zéro en Cyrodiil, les Frères jurés de la Coquille sont très bien implantés dans tout Hauteroche. Ils profitèrent pour cela du climat délétère de l'Interrègne, qui affecta de manière pernicieuse la future province, en faisant retourner les cités à leurs luttes intestines. On a même retrouvé des traces d'échanges très importants avec les villes de Lenclume, en 2E858. C'est là que réside un des ferment de leur disparition. Les Enfants de la Coquille subirent en effet un premier coup lors de la guerre qui ravagea Lenclume, de manière plutôt inexpliquée car la situation aurait normalement du jouer en leur faveur. Sans doute n'ont-ils pas senti le vent tourner, ou leurs contacts se recentrèrent-ils brusquement sur l'intérieur de la province. Le second coup fut porté par Tiber Septim, aux commandes de ses armées et du Numidium. Une fois rendu maitre de Hauteroche, le Premier empereur des Septim fit la chasse à toutes les sociétés secrètes du continent. La Coquille n'échappant pas à cette règle, elle disparut. Cependant, elle refit surface de manière spontanée au tournant de l'Ère Quatrième. Lors du choc qui suivi l'éviction de la Maison Montroise du trône de Nouvelle Hauteroche, on vit ressurgir dans le royaume la mention de la Coquille, comme symbole d'opposition à l'Empire. Son territoire principal fut pendant plus de quarante ans le duché de Vaude, dont le pouvoir était fragilisé, mais se déployèrent rapidement dans tout le royaume, menaçant même de s'étendre au delà de ses frontières. La Garde, L'Ordre du Lys et les Chuchoteurs furent donc sommés d'identifier les membres de cette pègre et de procéder à leur arrestation. Une gigantesque chasse à l'homme fut mise en place sur tout le territoire, et pendant deux ans, la traque se poursuivit sans résultat. Cependant, en 4E43, le 3 aubétoile, les autorités obtinrent les éléments qui leurs manquaient. Un Chuchoteur, infiltré dans un des lieu de rassemblement supposé de la Coquille, parvint à identifier une jeune recrue de la Société. Promptement arrêté et questionné, il cita une liste d'une soixantaine de noms, parmi lesquels figuraient des marchands importants de tout le royaume, et même le Prévôt d'Alesbourg de l'époque, Ferrun Marran. La Garde, épaulé par l'Ordre du Lys, procédèrent à l'arrestation de ces personnes, dont l'interrogatoire permit de démanteler tout le réseau.
Si des procès eurent lieux dans tous les comtés, les soixante-six noms de la liste furent quant à eux conduits jusque au château d'Alesbourg, pour être juger. Voulant donner à l'évènement un caractère exceptionnel, le tribunal se tint en la grande salle du trône, dont les travaux avaient été suspendus pendant toute la durée de l'audience. Le Roi présidait ce tribunal, accompagné par le Grand Enchanteur, le duc de Quenelles et celui de la Vaude. Le tribunal se tint du 23 eu 27 semailles de la même année. Après trois jours consacrés à la lecture des griefs, et de l'audition des témoins, le Roy Grégoire le Fort proclama la sentence : la mort par décapitation pour tous les accusés, reconnus coupable de tous les chefs d'inculpation!
Cet évènement fit grand bruit dans tout le royaume, et les sujets se déplacèrent en masse pour assister à l'exécution publique. La Coquille littéralement décapitée et ses derniers membres traqués, elle disparue. Cette affaire est d'une importance primordiale dans l'histoire de notre royaume, car elle permit le redressement de l'influence des seigneurs de Montroise, malmenés par la perte du pouvoir royal et de l'autorité dans leur propre cité d'Alesbourg, et entama un rapprochement des Maisons de Sistres et de Montroise, qui avaient fortement collaborées dans la chasse de cette organisation crapuleuse. Cette entente fut poursuivie, avec plus ou moins de succès au cours des années qui suivirent, notamment à grâce à la traque du mystérieux "Roy" des Coquillards, qui, s'il existe bel et bien, avait échappé à la rafle. Cependant il ne fit jamais surface, et sa poursuite fut abandonnée en 4E90, alors que frappe l'ataxie tout le royaume. Aujourd'hui, on n'en sait pas plus sur ce mystérieux personnage, qui est à ranger, comme tant d'autres, au rang de figure du passé.
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Message  Svartalfar Jeu 17 Jan - 13:11

On enchaine par un traité de médecine traditionnelle.
L'ouvrage est susceptible d'être augmenté par via de nouveaux chapitres, des illustrations ou de simples compléments, pour en améliorer la lecture et poursuivre le raisonnement.

Traité de médecine
Par Edmund Grassien

Chapitre premier, la Chaine de l'Être

Lorsque les Dieux firent le monde, ils établirent partout une hiérarchie naturelle. Des végétaux aux animaux, de la terre au ciel en passant par la mer, tout fut bâti selon un schéma extrêmement précis. Chaque chose a sa place, son rôle a jouer, ce que médecins et théologiens se sont efforcés d'intégrer. Car en effet cet ordre a pour ces deux corporations une importance capitale. Les théologiens et les prêtres pour pouvoir communiquer avec les dieux, et les médecins pour pouvoir guérir les Hommes. Les aliments, qu'ils soient animaux ou végétaux, sont ordonnés selon le même classement, et se succèdent tels les maillons d'une chaine s'élevant vers les cieux. Car la place de chaque se calcul en fonction de sa proximité avec le firmament. Ainsi pour les végétaux, les aliments les plus ignobles poussent dans la terre, tels les bulbes (oignons, échalotes, poireau,... ), les racines (carottes, navets, raves, nèfles, radis ou pommes de terre). Viennent ensuite les plants dont les feuilles partent de la racine, et donc sortent du sol, comme les épinards, la laitue ou les cardes, les feuilles poussant sur une tige, (menthe, pois, choux, artichauts,...). Puis de plus nobles végétaux apparaissent, comme les arbustes à fruits et à baies, pour finir par les arbres fruitiers en tant que tel, dont le plus noble est sans conteste le chêne. Pour les animaux, le schéma est le même. Au sommet se trouvent les petits oiseaux (les grands étant interdits de chasse, servant eux-même pour la vannerie), puis se succèdent les autres dans l'ordre : oiseaux de basse-cours et d'étangs (canards, oies, poules,...), les brouteurs (ovins, bovins caprins,...) exception faite du cheval, ... Les porcs sont les plus mal considérés, car ils se vautrent dans la boue à longueur de temps. La vermine tels les rats est également consommées dans certaines contrées barbares, mais un être civilisé répugnera à manger de tels animaux, vivant et se nourrissant d'ordures. Les animaux présents dans la mer ont une place un peu à part. En effet, lorsque Shezzar convainquit les autres dieux de créer Nirn, ils commencèrent par les étendues océaniques, avant que leurs pouvoirs ne fassent apparaitre les terres émergées. L'océan étant le premier lieu de vie, les êtres qui y vivent sont donc par essence très proche des dieux, et ont également leurs places au sommet de la Chaine de l'Être!
Quant aux créatures et aux prédateurs, ils ne rentrent pas dans ces classements, n'étant pas par nature des proies. J'ai cependant ouït qu'en la lointaine Morrowind, une des bases de l'alimentation était un œuf d'insecte géant, et une autre la chair d'une grande créature herbivore, qui semble avoir à peu près les mêmes utilités que la vache de nos contrées. Il est donc possible que certains spécimens que nous cataloguons en tant que créatures rentrent dans les catégories de la Chaine de l'Être, même au sein des endroits reculés de notre royaume.
Au classement de noblesse de ces aliments, se joint également un classement de leurs caractéristiques. Celles-ci sont basées sur les effets qu'ils exercent sur le corps humain. Ces effets, quantifiables pour le médecin, influencent le corps, et entrent ainsi dans le processus de guérison des malades.

Chapitre deuxième, se nourrir pour sa santé

Les maladies, cela est bien connu, même des gens les plus ignares, proviennent d'un dérèglement du corps. Chaque saison est l'occasion de montée de sucs, qui tirent l'organisme dans un sens ou dans un autre. Ainsi, l'automne et l'hiver exerceront une tension froide sur le corps, sèche pour le premier, humide pour l'autre, tandis que le printemps et l'été exercent quant à eux des tensions chaudes, également humides (pour le printemps) et sèches (l'été). Ces tensions sont naturelles, mais peuvent accentuer certaines caractéristiques du tempérament des gens. Ainsi, les tempérament mélancoliques, seront plus facilement influencés par les tensions froides, sèches ou humides, tandis que les sanguins seront plus sensibles aux tensions chaudes. Ces tensions se retrouvent jusque dans l'alimentation, car certaines denrées ne sont trouvables qu'à certaines périodes de l'année. Ces aliments dits "de saison", contribuent au bon ou au mauvais état du corps.
En été, les sucs contenus dans le corps s'échauffent plus vite, ce qui accentue certaines tendances, comme la colère, la luxure, qui sont liées au sang. Dilaté, le système veineux accueille plus de sang, qui, bien que de chaleur tempérée, finit par engorger le corps. L'estomac et les sangs s'échauffent donc mutuellement par leurs actions naturelles, ce qui peut conduire à des accès de colère, à des comportements libidineux ou dans des cas plus graves, à des crises de démences subites. Dans ces cas là, et pour les tempéraments les plus sanguins, une séance mensuelle ou bimensuelle de saignée est recommandée. Un régime alimentaire à base de millet, de laitue ou de nèfles, accompagnées de poissons frits ou de lamproies dans les régions côtières peut contribuer au bon rétablissement de l'équilibre du corps.
Mais c'est en hiver que les maladies sont les plus dangereuses, car le froid et l'humidité sont naturellement néfastes aux êtres vivants. En hiver, le froid pénètre dans le corps par les orifices naturels et les extrémités, et chez la majeure partie de la population, qui ne peut convenablement se vêtir, la chaleur naturelle du corps, fournie par l'estomac et les sangs, ne peut suffire longtemps à maintenir la santé. Ainsi, la maladie s'installe, avec parfois une dégradation du corps plus ou moins importante. En effet, il est fréquent en cette saison que le corps se purge de lui-même d'humeurs nauséabondes, signe que le corps, soumis à trop de tensions hivernales, peut pourrir de l'intérieur.
Pour remédier à cela, il est important de garder l'estomac bien chaud, pour qu'il irradie dans tout le corps. Pour cela, afin de contrebalancer la trop forte tension dans un sens, apportée par la saison et la consommation de ses denrées, il est important de rééquilibrer avec des aliments opposés. Aussi, en hiver, il faut privilégier les aliments chauds et sec, comme les poireaux, le poisson frais, la viande de coq ou de lièvre, arrosé de vin nouveau et en été, le strict opposé, à faible dose cependant, les aliments froids et humides étant par nature les plus mauvais pour l'homme.
Il est à noter que le pain, aliment de base du régime alimentaire de la population, dispose, comme l'épeautre, la céréale qui le compose, de caractéristiques neutres. Ni chaud, ni froid, ni humide ni sec, l'épeautre n'influence en rien le corps, ce qui explique sans doute sa facile prédominance. Certains pains cependant, faits avec des céréales différentes, comme le millet ou le seigle, tendent vers le chaud, sans trancher entre l'humide et le sec. A l'inverse, le pain sans levure est quant à lui plus froid.
Mais ces vérités ne font pas tout en médecine, car chaque personne est différente, et seul un professionnel est réellement apte à diagnostiquer le dosage qui convient le mieux à chacun. Les effets d'un dosage malheureux pourraient, à long terme, se révéler catastrophiques pour le malade.
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Message  Svartalfar Lun 11 Fév - 23:38

Pouf! Deuxième partie des aventures de notre Nordique adoré! Nous assistons là à la suite directe de ses déboires avec la vie. Bonne lecture!
Spoiler:
Note : Morrowind, format, toussa

La quête véritable et tragique de Coen le Nordique en Lamedéchue, tome deuxième
Chapitre premier : Quête au Palais
Ma précédente aventure derrière moi, je me retrouvais à passer quelques temps à Daggerfall, après un voyage sans encombre en tant qu'escorte pour un marchand itinérant. J'y coulais des jours paisibles et reposants, faisant petit à petit connaissance avec les habitants, et les habitués de la taverne dans laquelle je séjournais. Cependant, ma bourse commençait à s'aplatir de nouveau (mes investissements dans une charrette et un vieux cheval de labour encore vaillant n'ayant guère contribué au salut de mon épargne), et je me surprenais à rêver d'aventures. J'avais ça dans le sang à l'époque, et je ne pense pas en être encore totalement guéris!
Daggerfall est vraiment une ville magnifique, que je conseille à tout voyageur. Il ne s'agit pas d'une ville clinquante comme la Cîté impériale, au contraire le style peut paraitre austère, mais il s'en dégage un charme incroyable. Les habitants sont de plus chaleureux et accueillants, bien que les gardes et les différentes Guildes de la ville ne plaisantent pas beaucoup. Seule ombre au tableau, la période durant laquelle j'y séjournait coïncida avec la mort du roi Lysandus, et son retour sous forme fantomatique, rendant les nuits... pénibles, et les habitants moroses.
Toujours est-il que j'avais décidé de tenter ma chance au palais, car après tout, je n'avais rien à perdre, et c'est quand même bien plus intéressant que de passer par une guilde!
Je demandai mon chemin à un sympathique passant du nom de Andastyr Yeomston que, par un étrange coup du sort, je n'allais plus jamais être amené à croiser lors de mes pérégrinations. Après m'avoir vaguement indiqué le nord à trois ou quatre reprises, mes talents de diplomate (et une certaine propension à poser encore et toujours une question jusqu'à ce que j'obtienne une réponse) le décidèrent à inscrire la position du château directement sur ma carte. Effectivement, il ne s'était pas trompé, le château est bien au nord!
Une fois montré patte blanche, les gardes me laissèrent pénétrer dans le château. Le Roi, tout à son affaire, ne m'apprit rien de très intéressant, la Reine, elle, refusa catégoriquement de m'adresser la parole, et un membre de la cour même éclata de rire à mon approche.
Visiblement, ils ont cru en me voyant débarquer que j'étais une quelconque attraction pour sang-bleu en mal de sensations fortes. Il faut dire que je n'en menais pas large, au milieu de tous ces gens bien apprêtés et surveillés par des gardes à la mine patibulaires. Heureusement, je rencontrai Lord Bridwell qui, lui, me prit seulement pour un larbin, ce qui témoignait déjà d'une nette progression, voire d'une certaine ascension sociale. Il me confia une mission très simple : apporter une baguette à une dame répondant au nom de Mynisera. Une mission à ma hauteur sans nul doute! Moi qui voulait de l'exotisme et de l'originalité, j'étais bien servi!

Chapitre deuxième : Ange gardien de dame Mynisera
Me voici donc envoyé comme un simple domestique, jouer les entremetteurs entre nos deux tourtereaux. Cependant, ma précédente mésaventure avec le lycanthrope m'ayant servi de leçon, je décidai de payer un mage, afin qu'il m'enseigne quelques sorts utiles, comme ceux de Marque et de Rappel, que je conseille fortement à chacun de connaitre par cœur!
J'eus donc le privilège d'apporter une autre preuve à la théorie qui soutient que tous ces vieux fous n'ont de considération que pour leur propre nombril, ou leur guilde dans le meilleur des cas! Car en effet, non content de clairement comprendre que je n'avais rien à faire ici si je n'étais pas capable de faire cuire à point mon repas d'une boule de feu bien sentie, ils poussèrent le vice jusqu'à tout de même empocher mon or (contre service heureusement) avant de me signaler que mes maigres connaissances en magie ne me permettraient pas de lancer ces sorts pour l'instant, et de m'indiquer la sortie avec autant de condescendance que s'ils s'adressaient à un Ogre ivre!
Ces pseudo-aristocrates mal fagotés me délestèrent donc de la bagatelle de 340 septims, suite à quoi je me hâtais vers ma destination avant de leur montrer comment un Nordique jouait avec le feu!
Je dois avouer que le voyage vers Oxway, petit village surplombé du manoir de dame Mynisera ne fut pas de tout repos... pour les infortunés bandits et créatures qui eurent le malheur de croiser ma route! Cela me permit de passer mes nerfs, et d'amortir ma dépense inutile chez ces gringalets en robes et jupettes!
Dame Mynisera, me reçu cordialement, et bien qu'en froid avec son doux seigneur, elle accepta avec joie mon colis, qui devait surement être un cadeau d'excuse de la part de son Bridwell.
Elle me confia en retour une lettre, que je devais ramener d'urgence à mon commanditaire. Le voyage de retour étant étrangement plus calme qu'à l’aller, je pus rallier Daggerfall assez rapidement, et m'entretenir avec Lord Bridwell. Celui-ci me remercia de bien avoir daigné porter son cadeau à sa dame, et me traita un peu mieux qu'à notre première rencontre. Je crus d'abord qu'il s'était rendu compte que je n'étais pas un bête coursier du palais, mais je réalisais bien vite que son attitude était liée à la missive de Dame Mynisera. En effet, mon commanditaire me demanda, la lettre posée près de lui, si j'accepterais de servir la justice.
Je vous arrête tout de suite! Bien sur, comme tout aventurier, j'ai appris à me servir d'armes et de sorts, et il m'arrive de tuer d'autres hommes. Mais je n'agis que pour défendre ma vie, et l'idée d'ôter celle de quelqu'un d'autre pour une autre raison me chagrine. Aussi, devenir chasseur de prime pour le compte d'un riche noble avait de quoi me rendre réticent, car dans le cas présent on ne parlait ni plus ni moins de l'assassinat d'un parfait inconnu!
Il dut percevoir mon trouble, car il se lança dans un compte-rendu des méfaits de ma potentielle cible. Celle-ci, prénommée Baalodanx (nom que je n'oublierai jamais de ma vie tant trouver celui auquel était rattaché l'épithète me prit de ma personne), était un mage de sinistre réputation. Chef d'une sinistre bande de hors-la-loi, il se livrait dit-on à la nécromancie, et frayait même avec des contingents de maraudeurs Orcs. Il résidait à l'antique citadelle de Yeomcroft (peut-être la demeure ancestrale de mon illustre passant Andastyr Yeomston?), au nord-est de Daggerfall. Face à de tels états de service, je finis par accepter le contrat, et parti le lendemain matin pour la citadelle de Baalodanx, qui faillit me rendre fou!

Chapitre troisième : Demeure de folie
Je suppute en effet que cette forteresse, bâtie en pierre sombre dans une région hostile et peu peuplée, fut jadis édifiée par des adeptes de Sheogorath!
Bien qu'elle ait connue des jours meilleurs, elle s'étendait sur deux étages, auxquels venaient s'ajouter quantité de galeries et salles souterraines. Je ne sais combien de temps je passai entre ses murs tant je perdis rapidement la notion du temps. D'une taille imposante, la bâtisse était aux deux-tiers inoccupés, mais l'occupation en était anarchique! Les brigands n'étaient pas tous regroupés dans des salles proches, mais éparpillés sur la totalité des bâtiments, si bien que l'on pouvait errer des heures dans des couloirs en ruine et tout d'un coup tomber au détour d'une salle sur un bivouac de deux ou trois personnes. Je mis pour cela un temps fou à nettoyer la surface et, constatant que ma cible ne s'y trouvait pas, je m'enfonçais dans les salles souterraines.
Une fois à l'intérieur, j'eus la fugace impression d'être revenu chez moi, et je crois que c'est à partir de ce moment là que je commençais à me sentir trop vieux pour cette vie. Les souterrains étaient en effet remplis de passages humides, de rats gigantesques et squattés par une population d'araignée au moins aussi grande que celle de toute la province! Ce paysage familier à tout aventurier était certes rassurant après l’Ère toute entière que j'avais passé à errer là-haut, mais c'est justement ce sentiment de confort qui me fit peur. Enfin bref! En plus des éléments qui faisaient depuis des années mon quotidien, les entrailles de Yeomcroft étaient infestées de bandits et de mages renégats. J'eus même le plaisir immense de croiser quelques uns de ces fameux Orc, qui profitèrent du coup de toute l'affection que Tonton Coen avait pour eux, depuis qu'étant petit il se faisait tabasser par le gros dur du quartier à Solitude! Je crois même avoir une fois hurlé "Ca c'est pour tout les rhumes que le p'tit Graz m'a fait attraper!", mais je vous renvois à mon premier tome pour connaitre la signification de cette phrase.
Faire le ménage parmi tous ces hors-la-loi me fit assez plaisir je dois l'admettre car j'avais pour l'occasion, grâce à une âpre négociation avec mon commanditaire, troqué mon épée contre une superbe hache de bataille en argent, superbe travail de ma contrée natale! Si je ne pouvais guère l'utiliser dans les couloirs, je faisais en revanche merveille lorsque je surprenais mes adversaires dans une salle! Cette activité me prit un certain temps elle aussi, et si ils n'étaient pas éparpillés comme en surface, l'activité aurait vraiment prit des aspects ludique! Malheureusement, le sous-sol était un véritable dédale, et les couloirs, tous identiques, ne m'aidèrent guère. Malgré toute mon expérience et la technique (pourtant brevetée et dans tous les bons manuels de survie) dite "du mur de droite", je me perdis quasiment d'entrée de jeu, retournant même parfois à l'entrée sans m'en rendre compte, et me contenta donc d'errer dans les couloirs, alternant entre l'abattement le plus profond, et la colère la plus noire (en passant par des phases plus positives lorsque qu'un groupe de malfrats était attiré par mes cris de dépit!)
Je crois que j'ai passé des jours à arpenter sans arrêt les même couloirs, retombant sans cesse sur mes pas, repassant continuellement devant tous les cadavres des gens que j'avais occis. La situation était telle que j'avais même fini par en nommer certains, que je saluais au passage! J'en étais à réfléchir au nom que je donnerais au trente-cinquième (un Orc), lorsque je manqua de friser la crise de nerf.
J'étais revenu par hasard dans une salle de bonne importance, qui au vu de la hauteur du plafond devait être stratégiquement placé sous un de ses escaliers massifs que comptaient la citadelle en surface, lorsque le réflexe me prit de lever les yeux au ciel (qui était le plafond, mais à force de jouer les taupes, les deux se confondent vous savez). Au dessus de ma tête, pendait négligemment des cages à suppliciés, dans lesquelles était entreposé... le butin de la bande! Ce spectacle insolite décida pour un temps ma volonté à retourner en Bordeciel pour faire découvrir la Rotgut à ma sagesse et à mon sens de la logique.
Après m'être écroulé en riant nerveusement et avoir un peu convulsé, je crois m'être mis à frapper contre les murs de la tête, des poings et des épaules (surtout de la tête). J'en étais à remercier Sanguiyn et à maudire Shor et les autres lorsque mon bras pesa lourdement sur un des anneaux encastrés dans lesquels passaient les chaines. Celui-ci s'abaissa, révélant dans un raclement de pierre une bref couloir dissimulé. Après avoir rassemblé mes esprits, je le parcourus jusqu'à une porte en bois, fermée. Toute ma contenance me revint soudain et, après avoir inspiré profondément, je débitai la porte (et les deux types cachés derrière), dans un gros rire de profond soulagement!

Chapitre quatrième : Fluctuat nec mergitur
Le passage m'amena dans une petite salle de banquet, que je franchis pour m'enfoncer plus profondément encore dans les entrailles du château. Plus tard, je découvris que toutes ces vieilles citadelles brétonnes avaient été construites plus ou moins à la même époque, et à peu près selon les même plans, ce qui occasionne fatalement quelques ressemblances (qui me servirent considérablement pour moins me perdre). Mais bien entendu, je l'ignorais à ce moment là, et errais donc encore un temps dans cette partie du donjon que j'avais délaissée (car oui, elle communiquait avec d'autre parties que j'avais elles, explorées plus que de raison). Toujours un peu fiévreux (aidé en cela par l'hydromel que j'avais commencé à siffler un peu plus tôt), j'atterris finalement dans un couloir plus chaud, orné régulièrement de torches et conduisant à des appartements richement décorés. Là, m'attendait Baalodanx, seigneur des lieux.
Il fit alors ce que tout mage un peu fou fait, et qui justifie à lui seul la réputation d'efficacité qu'ont les guerriers en comparaison : il se lança dans un monologue! Celui-ci parlait de son courroux, de prendre mon crâne comme trophée et d'autres banalités d'usages, mais fut rapidement coupé (ainsi que le bonhomme) par deux revers de hache. Il avait cependant réussi à en placer pas mal! La mission accomplie, je pris ce que je pouvais dans ses appartements (dont une cape, d'une couleur horrible mais vraisemblablement enchantée, puisque j'étais paradoxalement plus convainquant en la portant). Empruntant un dernier petit couloir perpendiculaire à celui que j'avais pris pour arrivé, je me retrouvais bientôt à l'air libre, à une demi lieue de la carcasse froide de la citadelle, dans un vieux cimetière en ruine. Les constructeurs de cette endroit avait quand même un sacré égo : non content de faire une forteresse gigantesque en surface, et de prendre en dessous au moins autant de place, ils poussèrent leur mégalomanie à agrandir encore leurs possessions par un long couloir menant hors du domaine! Pour parler brièvement du voyage de retour, il se fut sans histoire. Je passai deux jours dans une bourgade sur la route à me soûler pour me remettre de mes émotions, et revint annoncer à un Bridwell qui ne m'attendait plus, que sa maîtresse pouvait dormir tranquille en son absence. Grassement payé, je pus prendre une chambre dans une auberge pour finir de me remettre de mes émotions.
Svartalfar
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